Un projet d’usine de méthanisation à Fouchères soulève les protestations de riverains et de la municipalité. La société Gatibiogaz, à l’origine du projet, en défend les mérites. Entretien avec Laurent Boulmier, Maire de Fouchères et ses adjoints Bruno Colin (1er) et Laurent Antezak (3ème)

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Comment avez-vous eu vent de ce projet ?

Notre ancien maire a participé à des réunions avec les personnes responsables de ce projet. Aucune d’entre elles n’a donné d’information claire aux représentants officiels de la commune. Un permis de construire a été déposé à la fin de l’année dernière. J’ai souhaité en avertir nos administrés dès que possible. Aussitôt que cela le fût, j’ai diffusé l’information en demandant au porteur de projet de s’expliquer. Cela a donné lieu a une délibération au Conseil municipal de mai dernier.

Quel fût le résultat ?

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9 voix contre, 2 voix pour. Tout nous porte à croire que ce projet a été préparé de façon à nous mettre devant le fait accompli, sans nous consulter. Le seuil maximal de production étant respecté, cela ne donnera pas lieu à une enquête publique. Le fait d’avoir eu l’information m’a permis d’alerter nos concitoyens avant l’installation de cette usine. L’utilisation de l’application numérique PanneauPocket pour informer la population fait que l’information a vite circulée. Un collectif s’est créé rapidement en réaction à ce projet. A leur demande, il se réunit ce soir à la salle communale.

A votre connaissance, où en est le projet ?

Il est toujours en cours d’instruction à la Préfecture. Nous n’en connaissons pas tous les tenants, seulement l’emplacement prévu de l’usine.
Avez-vous entrepris des actions ?
J’ai écrit un courrier résumant les motifs de nos craintes à la Communauté de Communes du Gâtinais ainsi qu’aux autorités que sont la Préfecture, la Sous-préfecture, le DRIC et la DTT. D’autre part, nous aimerions connaître l’opinion des candidats aux élections départementales.

Êtes-vous rentrés en contact avec les associés de Gatibiogaz ?

J’ai essayé de mettre en place une réunion tripartite avec le Sous-préfet pour éviter que la situation ne dégénère. Celle-ci est prévue dans le courant de la semaine 26 c’est-à-dire fin juin. Il nous semble important que les méthaniseurs et le collectif d’opposition puissent se rencontrer afin d’échanger leurs points de vue. Notre volonté est donc d’entamer un dialogue constructif afin que les arguments des uns et des autres puissent être débattus. 

Quelles sont les raisons de vouloir l’abandon du projet ?

Elles sont multiples. En premier lieu, le risque de pollution de la nappe phréatique. Nous sommes sur un bassin versant qui alimente l’Orvanne. Ensuite, le trafic que cela va générer dans et autour de notre commune. L’infrastructure routière n’est pas adaptée. Enfin, les nuisances sonores et olfactives sont évidentes.

Michaël CAMUS

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